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(Prix Futuro de Cinea) Entretien avec l’actrice Greta Fernández

Barcelone, 1995. Né dans une famille liée à l’art. Sa première expérience avec le cinéma a été à 13 ans sous la direction de Cesc Gay dans Ficción. À 16 ans, elle se rend à Boston pour étudier à la New York Film Academy. À son retour, elle fréquente l’école de théâtre Nancy Tuñon et à Eólia. Lors du tournage de Scent of Colonia, téléfilm pour TV3, elle rencontre sa coach , Laura Jou, qu’elle suit pendant 5 ans.

Elle a travaillé sur de nombreux films tels que Amores Locos de Beda Docampo, Tres dies amb la família de Mar Coll et Embers réalisé par Claire Carré. Ses travaux les plus récents sont The Next Skin by Isaki Lacuesta (nomination pour la meilleure actrice dans un second rôle à la cérémonie Gaudí 2017), Can not Say Goodbye de Lino Escalera, Amar par Esteban Crespo, Sunday’s Illness par Ramon Salazar et La Gent par Álex Montoya. Ses prochains projets sont Elisa et Marcela, téléfilm réalisé par Isabel Coixet et le premier long métrage de Belén Funes: La hija de un ladrón. Elle a récemment présenté Matar al padre, réalisé par Mar Coll pour Movistar + et, au théâtre, Amanda T, réalisée par Àlex Mañas.

Vous avez débuté très jeune, autour de 9-10 ans, dans Ficción. C’est partir de là que vous avez commecé à vous intéresser à l’interprétation ?

Non, non je ne crois pqs que c’était à ce moment là. Je crois qu’à ce moment là j’aimais le travailler de mon père. Et de là à comprendre que c’était ce que je voulais faire m’a pris encore quelques années. C’est comme un jeu à ce moment là, je vois les caméras et être regardé, observé me plaisait. En fait je passais quelques jours avec mon père dans le ville où ils tournaient Ficción, et Cesc m’a proposé un rôle où je devais dire quatre phrases Et je l’ai fait. Mais l’envie m’est venue bien plus tard.

Vous vous souvenez de quelque chose de cette expérience ? 

(rires) Oui oui je me souviens que j’étais très nerveuse. Je me rappelle de la sensation avant de monter dans la chambre, la première scène que j’ai tourné. J’avais l’impression d’avoir les tripes qui me sortaient par la bouche. J’étais très très nerveuse. Je me souviens également des jours passés dans ce village qui ont été un bon moment dans ma vie.

Vous disiez que le goût pour l’interprétation vous est venu plus tard. 

Oui je crois que ça a été quand mon père a commencé à mettre en scène une pièce de théâtre, Hamlet  de Shakespeare. C’était comme si j’avais joué cette pièce pendant un an, je l’ai vu de très nombreuses fois. Il y avait presque quelque chose qui m’hypnotisait. Je ne sais pas si je voulais en faire partie mais en tout cas j’ai adoré y être en tant que spectatrice et je ce crois que voulais faire partie de ce monde de fantaisies. Ensuite à 16 ansj’ai commencé à passer des castings avec le même agent qu’avait mon père à l’époque, Eli Cabrero. De là, ils m’ont pris pour deux projets : La riera, une telenovela sur TV3 et un téléfilm, Oloa a colònia tourné à Barcelone. Depuis lors, avec du recul, je peux dire que j’ai goûté la magie de cette profession.

Isaki Lacuesta, Cesc Gay, Lino Escalera, Mar Coll ou encore Ramón Salazar. Qu’avez-vous appris d’eux. Comment avez-vous intégré ces expériences dans votre manière de jouer ?

Selon moi je n’ai pas réussi d’aller au fond de l’expérience et travailler avec eux et connaître leur manière de travailler à 100%. C’est-à-dire que j’ai finis il y a peu de tourner une série pour Movistar+ avec Mar Coll, Matar al padre. J’ai aimé que Mar Coll me choisisse pour un projet aussi intense, mais d’une certaine manière un projet plus pausé aussi et surtout pour une comédie. Il m’a dit de me sortir du registre du drame et de l’intensité pour donner quelque chose de vraiment distinct à ce que j’avais pu faire alors, de la comédie. Et ça m’a beaucoup plut. J’aime beaucoup quand un réalisateur pour me proposer quelque chose de différent que ce que j’avais pu faire jusqu’à présent. Aujourd’hui je travaille avec Isabel Coixet, je suis tombé amoureux d’elle !  J’ai commencé à travailler d’une manière très créative et très fine. Elle propose une manière de tourner qui se détache des formes traditionnelles, de fait ce n’est pas seulement le scénario que j’ai devant moi mais quelque chose de beaucoup plus large.

Comme vous l’avez-dit, vous avez travaillé aussi bien pour le cinéma que pour la télévision. Quelle différence faites-vous entre les deux ? Vous avez pu affirmer par le passé que vous préfériez le cinéma. 

C’est vrai que j’aime plus le cinéma, non pas que je n’aime pas travailler pour la télévision. Selon moi les séries sont l’avenir du cinéma. Des plateformes telles Movistar+ et Netflix ont marqué un grand coup. Elles ont mis a mal ce que nous proposait la télévision, c’est-à-dire des contenus pré-mâchés qui n’ont aucune émotion, avec des personnages sans relief. Je ne parle pas de la télévision aux USA, ni en France, ni dans beaucoup d’autres pays où la télévision propose de fait des contenus intéressants. Toujours est-il qu’ici il y a peu de marges de manoeuvres et que ces plateformes répondent à une demande concrète de qualité. Et elles réussissent bien.

Si vous deviez décrire ce que « jouer » signifiait…

Oula… Pour faire simple je crois que je dirais que pur moi jouer m’aide à être une meilleure personne car ça m’aide à comprendre des choses de ma vie personnelle, à propos de dilemmes etc. Ce métier m’a permis de m’émanciper de certaines idées et m’aide a être plus compréhensive, à adopter un autre point de vue que le mien. Appliqué à ta vie, c’est une thérapie incroyable.

Cinema Jove t’octroie le prix Un futuro de cine (Espoir du cinéma). J’aimerais que tu nous dises comment tu vois ce prix.

Tout d’abord quand on m’a annoncé que je remportais cee prix je n’y ai pas cru une seule seconde ! C’est le premier prix que je reçois, c’est comme un vote de confiance, qui vient valider les choix que j’ai pu faire en ce début de carrière (qui commence à être garni ceci-dit). Je sens néanmmoins qu’il me reste beaucoup de choses  et ce prix est un aussi une manière de me dire : ne t’arrête pas en si bon chemin, continue ! Il m’apparaît comme un cadeau, la vérité.