La présentation officielle de l’affiche s’est tenue ce jeudi 22 mai, remplissant la Salle 7 du Teatre Rialto de Valence. Les animateur.es du podcast consacré à l’art et au design Lengua de Sapas, Jotaká et Mar Villar, ont échangé avec Carlos Madrid, directeur du festival, et Ada Diez, directrice artistique de cette 40e édition. L’autrice de l’affiche a également participé à l’événement par le biais d’un message audio sous forme de podcast.
L’affiche de cette année, qui célèbre les 40 ans du festival, se veut un hommage à ce que représente le cinéma : ses multiples dimensions émotionnelles, sa capacité à interpeller un public large et varié.« Cette affiche a connu plusieurs modifications avant d’aboutir à ce que vous voyez aujourd’hui », a expliqué María Jesús Contreras, son autrice. « Au départ, je pensais opter pour une approche plus locale », mais l’idée a évolué vers une représentation graphique reflétant le caractère global du festival, qui vise à toucher le public le plus large possible.
Selon elle :« L’affiche que vous découvrez aujourd’hui est née de cette transformation : d’une idée ancrée dans le local vers une proposition plus ouverte, abstraite et vaste, qui permet de multiples lectures et s’inscrit dans une vision universelle. »
Pour Contreras, la création d’une affiche est comparable au travail cinématographique :« Comme au cinéma, une affiche doit parfois représenter des personnages ou transmettre une narration claire : elle remplit une fonction communicative qui guide l’image. »
Elle confie également :« Pour moi, l’illustration agit comme un pont entre l’art et le design. À ce croisement, la créativité peut parfois s’effacer pour servir le message — et ce n’est pas un problème. D’autres fois, au contraire, elle devient le cœur du processus. Ce va-et-vient m’intéresse tout particulièrement. »
Selon Carlos Madrid, directeur du festival :
« María Jesús Contreras possède un style très personnel, aux couleurs rappelant les textures du papier. Elle joue avec des images qui nous transportent tantôt dans des univers oniriques, tantôt dans des territoires totalement inconnus. »
L’affiche accorde une place centrale au symbolisme. Pour Carlos Madrid,« La lune n’est pas seulement le symbole et le prix de notre festival, elle exerce aussi une forme de fascination. C’est un astre que l’on peut contempler longuement, qui invite à l’évasion — tout comme le cinéma. »
La directrice artistique Ada Diez ajoute :
« Il s’agit ici d’une carte de visite graphique qui réunit des éléments historiquement associés à Cinema Jove : la lune, le public — à la fois spectateur et créateur —, et l’écran de cinéma comme reflet du monde et vitrine du présent. »
Elle poursuit :« À travers des éléments visuels forts et reconnaissables, où se croisent traditions narratives audiovisuelles et textures presque artisanales, María Jesús Contreras livre une synthèse fidèle de ce que représente Cinema Jove : un festival pérenne, qui valorise la capacité des jeunes à se réapproprier les langages classiques tout en ouvrant la voie à de nouvelles formes de récit. »
À l’issue du podcast spécial avec Lengua de Sapas, deux courts métrages ont été projetés :
• « Turnaround » (2024), écrit et réalisé par l’Irlandaise Aisling Byrne, en avant-première après avoir remporté le prix du Meilleur court-métrage au Galway Film Fleadh ;
• « Une nuit particulière » (2023), du Français Enzo Martinez, lauréat du Prix du Public lors de la 39e édition de Cinema Jove.