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Cinema Jove dédie un cycle en plein air à des films qui se déroulent dans des lycées
  • Le festival programme des films de Louis Malle, Céline Sciamma, Frederick Wiseman, Gus Van Sant, et Richard Linklater
  • Les projections prendront place dans un lieu parrainé par la marque Turia situé rue Conde de Montornés
  • High School comprend la sortie sur grand écran du film d’animation “My entire School sinking into the sea » avec les voix de Lena Dunhan, Susan Sarandon et Jason Schwartzman

Cinema Jove fête la fin des cours d’une grande partie de son potentiel public avec le cycle High School, qui rassemble des films prenant place dans des lycées. Avec cette sélection, le Festival International de Cinéma de Valencia, organisé par l’Institut Valencien de la Culture, ajoute une pièce à son identité, un festival jeune non seulement du fait de l’âge des réalisateurs en compétition dans la Sélection officielle mais aussi grâce aux protagonistes de sa programmation.

“Nous avons choisi pour thématique les espaces physiques où les jeunes entre 12 et 18 ans passent le plus de temps, les collèges et lycées. Le principe est de voir le lieu d’apprentissage des adolescents, qu’il soit académique ou qu’il concerne les leçons de la vie que l’on ne retrouve pas dans les notes. » Relève le directeur de Cinema Jove, Carlos Madrid.

Avec le Centre du Carme, l’Espai Turia représente le second espace en plein air du festival. Dans les deux cas, la jauge d’accueil sera limitée, et Cinema Jove, dans ce contexte de pandémie s’engage à respecter les mesures sanitaires, obligatoires pour accéder au site, ordonnées par les autorités.

Le passage à l’adolescence, les soirées avec drogues et alcools, la découverte de la sexualité, le débat sur l’usage des armes aux Etats-Unis ainsi que les relations tant entre les professeurs et les élèves qu’entre les genres s’alterneront pendant 9 jours, du 18 au 26 juin, dans l’Espai Turia. Le lieu est un endroit en plein air situé 15 rue du Conde de Montornés et qui représente une première collaboration dérivée d’un accord de partenariat que le festival a conclu avec la marque Turia.

Plus que les bringues nord-américaines

Le cycle comprend des comédies qui se déroulent à la fin des cours des centres secondaires aux Etats-Unis, tel est le cas pour l’ « Opera Prima » de l’actrice Olivia Wilde « Booksmart » (2019). Dans la célèbre comédie d’adolescents, deux amies, élèves brillantes, décident de rattraper tant de temps passer à étudier pour si peu de diversion en transformant la soirée précédent la remise des diplômes en nuit de folie.

Richard Linklater a déjà donné du sien en 1993 avec « Génération rebelle » qui tourne autour d’une fête à base de bières, de marijuana et de bizutages pour le dernier jour de cours des élèves d’un lycée des années soixante-dix. Parmi la multitude d’acteurs présents dans ce film, on retrouve les très jeunes Milla Jovovich, Ben Affleck, Matthew Mc Conanghey et Renée Zellweger.

La distribution des voix de “My entire high school sinking into the sea” (Dash Shaw, 2016) viennent égalementdes stars hollywoodiennes Lena Dunham, Susan Sarandon et Jason Schwartzman doublent de film d’animation, inédit dans les cinémas de notre pays, dans laquelle s’entremêlent film de catastrophe et film d’horreur des années quatre-vingt.

Sean Penn, Jennifer Jason Leigh, Nicolas Cage et Forest Whitaker font partises des personnages principaux de “Ça chauffe au lycée Ridgemont » (Amy Heckerling, 1982), où sont concentrés les inquiétudes jour après jour d’un groupe d’étudiants du Sud de Californie plus intéressés par la drague que par les études. Cameron Crowe s’est basé sur son roman autobiographique homonyme pour le scénario.

“Au-revoir, les enfants” (1987) est aussi basé sur un composant autobiographique. Louis Malle s’est inspiré de ses propres souvenirs pour profiler la vie dans un internat catholique pour garçons sous l’Occupation. Ce drame belliqueux se base sur plusieurs aspects comme la perte de l’innocence, la loyauté et l’antisémitisme.

Le festival a voulu tourner le dos à l’espace américain que nous sommes habitués à voir dans le monde de l’audiovisuel pour visiter des lycées d’autres pays, en faisant un arrêt, par exemple, en banlieue parisienne dans « Bande de filles », de Céline Sciamma, explique Carlos Madrid.

Le film auquel le directeur de Cinema Jove fait référence nous rapproche de la condition des adolescentes noires dans la périphérie d’une capitale européenne. Le film est une histoire de rébellion, de découverte personnelle, d’apprentissage, de prise de pouvoir féminin dans un environnement scolaire et familial hostile.

Le cycle ne se limite pas seulement à une seule époque. De fait, la programmation de « Las niñas » (Pilar Palomero, 2020) et « High School » (Frederick Wiseman, 1968). Grande victorieuse des derniers Prix Goya, où elle s’est élevée avec les prix suivants : meilleur film, scénario original, meilleur nouveau réalisateur et meilleur direction de photographie. Il s’agit d’un portrait de la génération espagnole actuelle dessiné au travers de l’éducation qu’ellea reçu au début des années quatre-vingt. Le précieux documentaire de Wiseman, « High School », en revanche, met en scène sa vision de l’enseignement secondaire aux Etats-Unis à la fin des années soixante. Avec un style de Cinéma de vérité, le film se passe de la présence d’un narrateur pour observer l’interaction entre professeurs, étudiants, élèves et administrations de ces centres.

Enfin, “Élephant (2003), de Gus Van Sant, bien qu’il ne fasse pas partie du registre documentaire, il s’y apparente cinématographiquement avec un rapprochement austère et stérile d’un massacre perpétué par deux étudiants dans un lycée de Columbine en 1999. La reconstruction de cette tragédie dans son entière réalité permet au réalisateur de mener à bout un portrait de la jeunesse étatsunienne.