Noticias Festival, Futuro de Cine : Pablo Molinero,
(Prix Un Futuro de Cine) Entretien avec l’acteur Pablo Molinero

Castellón, 1977. Diplomé en philogie anglaise à l’Université Jaume I, il commence à fréquenter les théâtres à partir de la salle Carles Pons et avec le collectif Casual. Il commence à travailler dans les compagnies de théâtre de rue que sont Visitants et Pikor Teatro, puis au Théâtre de l’Home Dibuixat et plus tard dans des projets audiovisuels comme les courts-métrages Un cuento de romanos; Birth, school, work, and death; Miranda ou encore Perrros et les long-métrages Color; Aquitania et Enxaneta.

Plus tard, il démémage à Barcelone et intègre la compagnie de danse Sol Picó. Après un bref séjour dans des compagnies telles que La Viuda, Comediants ou La Fura dels Baus, en 2003, il créé, avec David Climent et Pilar Lopez, loscorderos.sc, co-dirige une recherche artistique sur les obsessions humaines : El teatro bastardo..

Il a participé au court-métrage ¿Estás ahí? et ¿Te han preguntado por mí?, la série Negocias de familia et les films Terrados et Ultrainocencia. En 2017, il participe dans la série La Peste sur Movistar +, réalisé par Alberto Rodríguez.

Pablo Molinero vit un moment spécial dans sa carrière : bien qu’il ne soit pas débutant dans le milieu, son nom est arrivé sous les projecteur il y a peu. La reconnaissance du milieu souligne ce moment décisif pour cet acteur originaire de Castellón; à 41 ans le futur réserve encore des surprises.

Comment vous êtes-vous lancé dans l’interprétation ? 

Je me souviens avoir été piqué par l’interprétation à l’université alors que j’étais étudiant. J’avais déjà essayé au lycée et aussi pendant des été chez mon père. De fait quand tu es petit tu t’inspires des plus grands. Vous vous connectez avec la partie du ludique du théâtre. Mais vraiment là où je me suis mis véritablement à m’intéresser et à accrocher, c’est au moment de mes études philologie anglaise à l’Université Jaime I de Castellón où j’ai pris des cours de théâtre donné par Carles Pons. Il y avait aussi bien du théâtre classique, des cours d’actions théâtrales et nous faisions des performances pour le self. C’était une époque très libre pour chercher son jeu et commencer à établir les ciments de ce travail.

Je crois que c’est à ce moment là que tu as crée ta première compagnie que, La Casual.

Oui, la vérité c’est que ça a été une des meilleures choses qui me soient arrivé à cette époque. Nous, un groupe d’étudiants, nous avons crée La Casual et nous avons joué du théâtre à la carte. De même nous avons joué dans une fête qui occupait une maison, comme l’association Benicasim contre la maltraitance. Nous avons aussi fait une pièce de théâtre dans d’autres universités comme à Barcelone et nous avons obtenus quelques prix. Ça a été un moment très riche, l’explosion de la créativité de la jeunesse, l’envie de faire toujours des choses…

Luego te vas a Barcelona, donde trabajas con varias compañías como Els comediants y la Fura dels baus. ¿Qué lecciones extraes de estas experiencias?

Yo empecé con compañías de teatro de calle, en Villareal con Visitants, en el País Vasco con Pikor Teatro, y luego me pasé a la sala. También hice teatro infantil con L`Home Dibuixat y otras compañías. Luego sí que es verdad que me muevo a Barcelona buscando más posibilidades de formación. Puedo ir a cursos de dramaturgia en el Obrador, cursos de teatro y también clases de danza. Pero la compañía con la que más relación mantuve fue con Sol Picó. Ella es una bailarina de Alcoi, y yo formé parte de su compañía durante varios años y ahí entré en contacto con la parte más física que luego con David Climent desarrollaríamos en Los Corderos. El trabajo con El comediants o La Fura dels Baus fue más puntual. Se trataba de hacer un encargo para una macro función de estas que hacen ellos. Y bueno, lo que puedo extraer de ahí fue un poco el trabajo con miles de personas o hacer cosas para que lo vean un número muy grande de espectadores. Otra visión del teatro en cuanto a la espectacularidad.

Avec votre compagnie Los Corderos vous avez fait du théâtre peu conventionnel. En quoi à consister votre proposition ? 

Les étiquettes sont toujours compliqués. On nous a mis l’étiquette Théâtre Physique. C’est vrai qu’il y a une implication des corps qui est importante. Nous on s’est plutôt définis comme du Théâtre Bâtard car nous avons bu à beaucoup de fontaine, tant le théâtre de texte comme la danse contemporaine, le burlesque ou encore l’acrobatie. N’importe quelle discipline nous paraissait intéressante. Il n’y a pas pour autant une hiérarchie et c’est pour cela que le terme de Théâtre Bâtard paraissait plus adéquat. Mais c’est aussi pour cela que des critiques ont dit que nous n’étions pas du théâtre, il y a beaucoup de mouvement dans nos pièces, ce n’est pas seulement une mise en scène au service des mots. On a pu être mis à l’écart par les gens du théâtre.

La majeure partie de votre carrière s’est faite sur les planches. Le monde de l’audiovisuel résistait. Pourquoi ?  

J’ai tout de même participé dès mon plus jeunes âges dans des téléfilms pour la télé régionale, De Colores, Aquitania, (tout deux réalisés par Rafa Montesinos), et ensuite à Barcelone  Terrados. Sans oublier à Valencia, sur Canal 9, j’étais sur Negocis de familia. Mais vous avez raison. Créer Los Coderos avec David Climent et Pilar López nous a demandé beaucoup de temps. Je n’avais plus le temps d’aller à des castings, je n’avais plus l’énergie pour faire autre chose que développer la compagnie. Et quand tu veux créer un langage qui t’est propre, une esthétique, tu dois un peu te renfermer sur toi-même et sur ton travail. Je pensais laisser l’audiovisuel pour une autre vie. Et il faut savoir que notre travail réalisé avec Los Corderos pendant 15 ans ne nous a pas tant donné une stabilité. On a eu une reconnaissance de la part des professionnels et du public, mais cette stabilité est limité. J’ai voulu peu à peu me remettre à m’ouvrir à d’autres formes d’où mon retour vers les castings et de fait j’ai eu l’opportunité de participer à La Peste.

Avec cette série, La Peste, vous avez rencontré le grand public. Comment se passe cette transition ?

J’ai reçu la nouvelle d’une manière assez tranquille. Il faut dire que j’ai aussi une certaine maturité vis-à-vis de mon âge, je ne vais pas changer de vie du jour au lendemain. Ma manière d’affronter le travail avec la série est similaire à celui que je faisais avec ma compagnie dans le sens où Alberto Rodriguez, le réalisateur m’a laissé développer mon personnage. D’une certaine manière ce n’est pas quelque chose qui m’est tombé dessus d’u coup, mais c’est un projet qui s’est développé peu à peu. Aussi il faut mesurer les effets qu’a la publicité que m’offre la série de Movistar+ mais qui n’est pas du même genre que ce que nous faisons dans la compagnie. En tout cas je remercie ce que je vis.

Pour conclure, quels sont vos projets de futur proche ?

Je vais faire un peu d’alternance. Je sais que je veux dédier un espace de mon temps pour le cinéma ou à la télévision, je veux profiter du moment. Mais sans oublier ma compagnie de théâtre. Nous arrivons dans une recherche d’un nouveau souffle. Et puis surtout il y a la seconde saison de La Peste qui va être tourné à la fin de l’année.