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La Sélection Officielle Longs-métrages de Cinema Jove enquête sur les démons de nos sociétés contemporaines
  • Un film valencien fait partie des dix titres en compétition en Sélection Officielle pour la première fois de la décennie
  • Jusqu’à 24 pays sont représentés dans la Sélection des Courts-métrages qui compte 52 titres

Cette année, la dizaine de productions en compétition met en avant les symptômes que présentent les sociétés contemporaines comme le suicide, le cyber-harcèlement, la culpabilisation des victimes de viol ou l’apparition de plus en plus prégnante de groupes extrémistes. Les films programmés ouvrent le débat à propos de thèmes brûlants de l’actualité, telles les “fausses nouvelles” ou encore l’IVG, mais aussi viennent traiter de problèmes rencontrés de tout temps que sont la perte d’un enfant, les difficultés des relations familiales et les tristesses amoureuses.

Le choix du directeur de Cinema Jove Carlos Madrid se justifie par une volonté approfondir l’esprit juvénile authentique du festival par cette 33e édition en ne cherchant pas uniquement des films réalisés par des cinéastes de moins de 40 ans mais aussi pour “les thèmes et et inquiétudes narratives traités”.

La Sélection Officielle Longs-métrages a un caractère européen marqué du fait que la majorité des films sélectionnés soit issus du Vieux-Continent. Ainsi, la Pologne, le Danemark, la Suisse, l’Islande, la Hongrie, l’Autriche, l’Allemagne et aussi l’Espagne seront représentés. Pour la première fois de la décennie sera projeté dans cette catégorie un film valencien, #Seguidores, du jeune réalisateur Iván Fernández de Córdoba.

Après le bon accueil reçu pour sa première œuvre, Cruzando el sentido, Iván Fernández de Córdoba revient pour présenter #Seguidores, un drame tintée de comédie qui se penche sur la manière dont le développement technologique à l’ère de la communication est peut-être en train de la transformé en ère de l’incommunication.

Carlos Madrid a souligné “le courage et indépendance réelle” de cette production qui s’est mise en œuvre sans aucun fonds institutionnels.

Parmi la sélection il y a plusieurs films initiatiques, coming of age, dans lesquels l’observation du monde des adultes change la conception de la vie de l’enfant ou de l’adolescent qui regarde, comme c’est le cas dans le danois Danemark, l’autrichien L’Animale et dans l’islandais The Swan.

Le polonais Silent Night  aborde un drame familale aou cours du Réveillon de Noël, alors que le film suisse Vakuum et l’allemd Jibril essaient de répondre à travers leurs intrigues à la question suivante : jusqu’où peut-on tirer sur la corde en amour ?

Les deux films qui complètent la sélection, The Hungry Lion et Restos de viento, viennent de milieu cinématographique aussi éloignés que sont le Japon et le Mexique et nous parlent, respectivement,de harcèlement et de deuil

 

Des Courts-métrages récompensés à Cannes et au Sundance 

La Sélection Officielle de Courts-métrages compte 52 titres en compétition issus de 24 pays différents. La majeure partie sont des fictions mais il y aussi des courts-métrages documentaires et d’animation. Quant aux production valencianas, elles sont cinq à concourir et trois hors-compétition.

Nous pouvons juger du niveau de cette année par la présence de la Palme d’Or Court-métrage au Festvial de Cannes 2017, la production chinoise A Gentle Night de Qiu Yang ou encore le Prix du Jury au Sundance 2018, le court-métrage espagnol Matria  de Álvaro Gago.

De même, nous sommes peu fier de constater de la consolidation de la compétition courts-métrages qui se vérifie par le soucis toujours plus grand de venir présenter ses derniers projets à Cinema Jove pour des cinéastes venus des quatre coins de la planète. Ainsi la maison de production Ikki Films vient présenter cette année le court-métrage d’animation de Zélie Durand Sahara Palace, un an seulement après avoir été courronné de succès à Cinema Jove pour Negative Space de Max Porter et qui a notamment fini finaliste aux Oscars.

 

Enfin, il convient de souligner l’une des présentations qui a suscité le plus d’enthousiasme cette année, celle de Ahora seremos felices, première oeuvre pour le valencien Borja Soler. Dans sa courte carrière, Soler a déjà participé en tant que collaborateur éminent dans des projets d’autres créateurs, comme en 2013 avec le long métrage Stockholm, de Rodrigo Sorogoyen, dont il a été co-réalisateur et pour lequel il a été récompensé dans différents festivals internationaux.